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Suite à l'épidémie de tuberculose et à l’abus de sorcelleries au cours de cette triste période, les Pénitents, une milice sans pitié qui se veut la main armée de Dieu, parcourent toujours les rues. La Reine a-t-elle perdu la tête ou le contrôle ?

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Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER]
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La Petite Sirène
Eurielle C. Ambrose
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Eurielle C. Ambrose
MessageSujet: Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] EmptyMar 28 Nov - 22:19

Dans un début de soirée fort banal, alors que je profitais d'un plaisir simple de la vie, la lecture, un bruit attira mon attention. Et de là partis cette aventure que je n'aurais certainement jamais imaginé. Un bruit provenant de la cave de ma si grande demeure. En tant que maîtresse de maison, je me devais de prendre soin de ce lieu et donc de savoir d'où provient chaque son. Mais il provenait d'un endroit qui n'avait pas été visité depuis des lustres si ce n'est pas un homme absent depuis désormais quatre mois. Mes yeux se levèrent vers ma chère Thérèse, assise à mes côtés. Nos regards se croisèrent et l'on su qu'il faudrait y descendre.

Ce soir était malheureusement jour de congés pour nombre de mes domestiques, si ce n'est pratiquement tous. J'avais eu l'envie impulsive de profiter de solitude. Il ne me restait à mes côtés que ma chère Thérèse. Hortence dormait déjà dans sa chambre. Je n'allais pas me permettre de réveiller une aussi vieille femme.

Alors, je décidais de réveiller Ruben. Le seul homme encore présent.

Accompagnée de mon amante, j'empoignais ma canne et marcha jusqu'à ma destination grâce à son maintien. Malheureusement ma fatigue se faisait pesante et douloureuse. Une fois arrivée, Thérèse m'ouvrit la porte et je pus ainsi atteindre le lit où ronflait Ruben. Sans plus attendre, je le secouais sans délicatesse.

- Nous avons entendu du bruit dans la cave, je vous en prie allez voir. »

Sans même prendre la peine de me répondre, il poussa un long soupir et se leva. Il enfila une veste de chambre longue, mis ces chaussures et traîna de la patte le long du couloir avant de descendre. Avec mon amie, nous le suivions de loin. Thérèse pris sur le chemin un chandelier au cas où il y aurait une quelconque altercation. Petit à petit, notre petite équipe descendait dans la cave, l'homme devant nous. Le suspense était à son comble et l'angoisse bien présente. La cave se rapprochait de plus en plus et la seule issue était bouchée par nous trois qui marchons doucement et sans bruit.

Ce fut à cet instant que le coupable fit son apparition : un rat qui était parvenu à se faufiler et qui avait fait tomber une bouteille d'alcool, son liquide étalé sur le sol. Ruben nous lança un regard lourd de sens avant de remonter dans sa chambre, sans doute lassé par cela. J'avançais alors vers les bouts de verre, soupirant légèrement à la vue de tout cela. La cave à vin de Père. Il sera fout de rage quand il apprendra cela. À moins... que je n'en obtienne une autre. Je parvins à extirper de tout cela l'étiquette indicative, sur laquelle je vis l'inscription "l'Oiseau d'or". Il me faudra donc me rendre dans cet établissement. Le nom me parlait vaguement, mais ne connaissant guère ce milieu je ne pouvais nullement m'y être un jour présentée.

Thérèse ne se gêna nullement pour regarder par-dessus mon épaule, y glissant un baiser qui me fit frissonner.

- L'Oiseau d'or ! Je connais bien, c'est même entre ces murs que j'ai bus mon premier verre. »

Je me tournais vers air, l'air faussement outrée, ma main libre posée sur ma hanche.

- Sans moi ? Penses-tu pouvoir profiter de tels plaisirs dépravés sans ma présence ? »

Son rire éclata dans la cave, ce rire que j'apprécie tant. Sa tête tomba en arrière sous cet éclat, me révélant sa gorge. Une fois calmée, elle me regarda avec son demi-sourire qui lui est si particulier.

- Et bien peut-être pourrais-je me racheter. »

Un sourire se glissa alors sur mes lèvres, voilà donc ce que l'on fera de notre soirée. Sans plus attendre, mon amie s'empressa d'aller chercher un cocher. Habitant en ville, cela n'était pas une épreuve difficile. Et j'eus à peine le temps de remonter, l'étiquette pliée dans le creux de ma main, qu'elle en avait trouvé un. Celui-ci attendait patiemment devant ma porte.

Aidée de Thérèse, je montais dans cette calèche et m'installais tranquillement en attendant que le trajet se passe. Cela me permit d'enfiler ce long manteau noir qu'elle avait eu la bonté de m'apporter. Notre chauffeur nous laissa devant une petite auberge qui ne payait pas de mine, et c'est accompagnée de mon amante/servante que je passais la porte, toujours maintenue par ma canne.
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The Sparrow
Heather T. Cloverfield
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MessageSujet: Re: Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] EmptyJeu 30 Nov - 3:24
Heather avait l’impression de revivre : les travaux étaient enfin terminés et l’Oiseau d’Or reprenait finalement du service. Enfin elle était débarrassée de la présence de ces travailleurs paresseux, qui avaient bien pris leur temps devant ce contrat! Il y avait encore beaucoup à faire avant que l’endroit ne soit assez présentable pour y tenir une réception de réouverture, mais c'était tout de même un soulagement que de retrouver les habitués de la taverne revenus à leur place habituelle. Il y avait tellement de choses qu’elle voulait demander à ses clients qu’on la trouvait ce soir là anormalement bavarde.

Le moineau reprenait finalement ses aises dans sa maison creuse, et donnait l’impression de voleter d’un client à l’autre, récoltant au passage des chopes entrechoquées et des rires. Son souhait le plus sincère, dans le moment, était de remplir l’Oiseau d’Or de ces sons si familiers et si chers à son cœur, puisqu’ils signifiaient ultimement que Luke ne l’auraient pas abandonnée en vain et qu’elle pouvait continuer à faire rouler les affaires malgré son absence. Absence qui avait d’ailleurs été remarquée et soulevée à certaines reprises, par ceux et celles qui n’avaient pas eu vent de la nouvelle.

Bertha Evergreen était une bonne femme bien aimable qu’elle avait croisé à quelques reprise dans l’allée des pubs et des salons de thés avant qu’elle ne devienne finalement une régulière de l’Oiseau d’Or. Sa présence à la taverne était cependant sporadique: il arrivait qu’elle ne vienne pas durant de longues périodes avant de finalement réapparaître. Heather ne lui avait jamais demandé directement ce qui l’empêchait de faire une place dans sa routine pour une visite, mais elle pouvait sentir l’odeur de la maladie sur ses vêtements, et la pauvre devenait émotionnelle lorsque la discussion touchait la corde sensible des enfants. Cependant, la Bertha ne pouvait s’en empêcher. Chaque fois, il fallait qu’elle fasse ressurgir le sujet. Et ce soir-là ne faisait pas exception à la règle.

Ah, Mademoiselle. La seule raison pour laquelle nous foulons cette terre, c’est pour faire des enfants, croyez-moi. Il n’y a que ça de pur.
- Je veux bien vous croire quant à la pureté des enfants, Madame Evergreen, répondit Heather en déposant sa choppe pleine devant sa cliente. Une ambrée. Un cadeau pour fêter la réouverture.
- Et vous, ma chère? À quand votre premier poussin?

Quelques discussions cessent, et des regards se tournent pour suivre la suite de la conversation. Certains avertis chuchotent entre eux. Heather, qui nettoyait une coupe en regardant l’ensemble de son oeuvre avec un sourire maternel, s’arrête net dans son geste. Rapidement, elle suit le regarde de Madame Evergreen jusqu’à l’anneau qui brille encore sur son annulaire comme au premier jour de ses noces. Le Moineau sourit avec beaucoup de compassion, dépose la coupe sur le comptoir et cache sa main droite dans sa main gauche.

C’est vrai, vous n’êtes pas au courant, dit la demoiselle.
- Quelque chose de grave? Demande la Evergreen.
- Il est mort.
- Oh, ma pauvre. Vous m’en voyez désolée. Cet homme était une perle rare.
- À qui le dites-vous, chuchote Heather à voix basse alors que l’amertume commence à faire bouillir son sang.

Elle fait cependant taire la colère sourde qui l’habite. Madame Evergreen n’y est pour rien, la pauvre. Une étincelle semble animer le regard de la jeune femme alors qu’elle se reprend:

Mais vous savez, Madame Evergreen, je considère que l’Oiseau d’Or est la plus belle chose que Luke et moi avons jamais créé. Cela ne se rapproche-t-il pas un peu du sentiment d’amour que l’on peut avoir pour ses enfants?
- Oh! S’exclâme la cliente. Certainement, ma chère. Ce n’est certainement pas mon cadet qui me fournira de l’alcool aussi délicieux que le vôtre!
- Quel âge a votre cadet, Madame Evergreen?
- Huit ans!
- Plus vieux que mon poussin, pour reprendre vos mots.
- Il a du retard à rattrapper pour avoir autant de succès que le vôtre!

Evergreen éclate d’un rire tonitruant, imitée par d’autres clients qui avaient tendu l’oreille pour connaître l’issue de la conversation. On trinque de nouveau à la réouverture de l’Oiseau d’Or, et c’est sur ces entrefaites qu’entre une chevelure de feu qu’Heather se souvient ne jamais avoir vu passer la porte de l’auberge. Elle souhaite une excellente dégustation à Madame Evergreen et se déplace vers les nouvelles venues. La jeune femme au bras de celle à la crinière enflammée a déjà un visage qui lui est plus familier. Le Moineau revêt son sourire de tenancière et les salue chaleureusement:

Bonsoir, bonsoir! Entrez, ne faites pas attention au ménage! Il s’agit de notre première soirée depuis la réouverture. Souhaitez-vous une table ou préférez-vous vous asseoir au comptoir?
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La Petite Sirène
Eurielle C. Ambrose
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MessageSujet: Re: Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] EmptyJeu 30 Nov - 20:20

L'auberge parut du premier abord chaleureuse. Les clients riaient joyeusement et il y régnait une douce ambiance. De quoi se laisser aller à quelques verres. Tout semblait avoir été faire pour que l'on s'y sente comme chez soit et que les lieux nous paraissent familiers rapidement. Il ne restait qu'à penser à un bon coup de balai. Chaque personne ici semblait se connaître et j'arrivais ici en parfaite étrangère, seulement accompagnée d'une femme qui s'était présentée quelques fois. J'avais presque l'impression de faire tâche, avec ma belle robe cachée sous ce grand manteau. Des regards se tournèrent vers moi à mon entrée, et je ne pus m'empêcher de me redresser. Après tout, je représentais une grande famille, je devais donc me montrer fière comme les Ambrose le sont. Mais je craignais que la réputation de Père ne surviendrait que trop vite. Après tout, il était sans doute devenu ami avec tout ces alcooliques.

Fort heureusement, je ne tenais pas grand chose de lui, ayant plus pris de Mère. Ce n'est que son caractère qui a déteint sur moi, mais je ne saurais dire si cela est une bonne ou mauvaise chose. Enfant, j'étais bien plus avec lui qu'avec Mère, devant apprendre de ces leçons. Ce n'était que le soir que je la voyais et au cours des repas. Mais elle était de loin celle que je préférais. Et ce sentiment ne c'est que plus accentué après sa mort, lorsque Père est devenu un alcoolique notoire et qu'il a décidé de laisser sa famille à l'abandon pour quelques fesses blanches de jeunes filles pauvres d'esprits.

Mais je n'eus pas le temps d'admirer bien longtemps l'intérieur de l'Oiseau d'or. Une femme s'avança vers moi. Légèrement plus grande, elle était vêtue de façon très modeste, mais son maintien était droit et fier. Sa taille fine cassait avec ses épaules large. Et sa chevelure volait au rythme de ces pas, retombant au creux de son cou, coupe que j'eus rarement l'occasion de voir. Un large sourire était dessiné sur son visage, l'éclairant d'une toute autre splendeur. La beauté de ceux qui aiment leur vie en cet instant présent. Mais dans son regard manquait une étincelle, comme s'il manquait une chose précieuse à ses yeux. Elle se présenta à nous d'une voix chaleureuse et confiante. Son intonation démontrait la joie lisible sur ses lèvres. C'est ce moment que choisit Thérèse pour se pencher vers mon oreille afin de me murmurer quelques mots.

- Heather Cloverfield, veuve Spencer. »

Veuve donc. Mais mes jambes me tiraillaient trop pour laisser libre cours à mes pensées. Sans prendre la peine de répondre à cette Heather, je pris place sur la chaise la plus proche, prenant appui sur ma canne. Mon impolitesse se fera sans doute remarquer, mais rare sont ceux qui osent réprimander une infirme. Une fois enfin posée, un soupir de soulagement s'échappa involontairement. Qu'il était bon de pouvoir se reposer. Je levais enfin mes yeux vers dame Cloverfield, à présent disposée pour lui répondre.

- Faisons fit des manières, je vous prie apportez-moi un verre de votre meilleur vin, ainsi qu'à Thérèse et servez-vous en un. Vous laisserez la bouteille à table. Je vous paierais double si vous daignez m'accorder quelques instants. J'ai grandement à parler. »

Ma curiosité était grande, j'avais tant de choses à dire, mais je ne pouvais m'exprimer de suite, au risque de l'outrager. Je devais préparer mon terrain, bien que je savais pertinemment que ma patience ne serait pas à la hauteur. Thérèse m'aida à ôter ma veste et posa ce dernier sur le dossier de la chaise où je m'étais installée. Ensuite, elle vint s'asseoir à mes côtés et posa sur la table la bourse qu'elle avait pris soin de remplir avant de l'emporter. D'un geste de la main fatigué, je désignais l'objet.

- Elle vous paiera, d'ailleurs elle n'est pas inconnue ici. »

Je sentis le regard de mon amante sur ma nuque, sans doute fâchée que je divulgue ceci. Non pas par honte, mais parce qu'elle savait que j'attirais un instant le regard vers sa personne, le temps d'observer un peu plus discrètement notre interlocutrice. Ses mains aux longs doigts étaient couverts de fines écorchures et je pus constater une alliance portée. Si cette dame était veuve, pourquoi donc garder l'alliance ? Serait-ce récent ? Sujet intéressant, mais sans doute encore trop bouleversant. La tentation était trop grande, il me faudrait donc attendre soit quelques verres, soit la garder en dernier, car elle mettra dans doute fin à notre entrevue.
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The Sparrow
Heather T. Cloverfield
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MessageSujet: Re: Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] Une bouteille s'il vous plaît [PV HEATHER] EmptyDim 25 Mar - 4:00
Curieuse créature qu’était la jeune femme à la crinière flamboyante.
Heather ne pouvait en détacher les yeux, comme fascinée par ces cheveux qui encadraient et rehaussait parfaitement le teint pâle de la nouvelle venue.

La tenancière ne s’en fit pas trop lorsqu’elle décida de s’asseoir sans la saluer de suite : elle avait repéré la canne de madame et ne pouvait qu’être sympathique à sa douleur. Le Moineau lui-même avait à l’instant un peu mal aux jambes, à force de courir de droite à gauche sans réellement prendre de moment pour s’asseoir. Cependant, cela ne devait avoir rien à voir avec ce que vivait cette femme au quotidien. Lorsqu’elle lui fit part de sa requête, Cloverfield acquiesça sans se faire prier : elle avait le sentiment que, à défaut d’avoir la force physique, la nouvelle venue faisait preuve de vivacité d’esprit. Elle avait l’impression de déceler là le ton de celle qui va droit au but sans passer par quatre chemins. Était-ce là le ton des affaires? À voir.

Le regard de la blondinette navigua jusqu’à l’accompagnatrice de madame alors qu’elle était présentée. Cloverfield plissa un tout petit peu les yeux lorsqu’il fût mentionné qu’elle n’était pas inconnue à l’établissement. Rapidement, la tenancière analysa son visage. Quelque chose finirait indubitablement par lui rappeler le nom de cette femme. Ah, tiens, comme de fait : l’association de cette bouche et de se regard déclencha un souvenir d’avant le saccage de l’auberge. Un sourire passa furtivement sur les lèvres d’Heather.

« Ahh oui, je me souviens, maintenant. Thérèse! »

Le sourire du Moineau se confirma et elle opina à nouveau du chef.

« Excellent. Donnez-moi quelques minutes, j’arrive tout de suite. »

Elle disparut alors du regard des deux femmes aussi rapidement qu’elle était arrivée, les laissant à une quelconque conversation. Heather s’assura que tous et toutes étaient bien fourni(e)s en consommations avant de disparaître à la cave afin de répondre à la demande de la tignasse enflammée. Au tintement des pièces dans la bourse au moment de l’impact avec le bois de la table, le doute quant à la capacité des nouvelles arrivées à l’Oiseau d’Or d’arriver à payer leur requête s’était dissipé. En fait, leurs habits auraient eu tôt fait de balayer ce doute, mais, de nos jours, il est de plus en plus facile de se procurer de beaux vêtements et de ne plus avoir une miette pour payer son divertissement. Erreur de novice. Heather chassa cette pensée bougonne et se dirigea vers un étalage gardé à l’écart, où se trouvaient des bouteilles recouvertes de poussière et d’un peu de copeaux de bois, vestiges du temps, de destruction et des travaux de réaménagement de l’auberge. Heather la tira lentement de son compartiment, et l’essuya sur son tablier. Lire la date d’embouteillage la ramena trois ans plus tôt, dans un souvenir qui, elle le savait, commençait déjà à tarir. Le Moineau avait beaucoup de respect pour son travail de l’époque, et éprouvait une certaine fierté à ressortir une de ces bouteilles de rouges qui gagnent en qualité au fil des années.

La veuve remonta finalement les quelques marches vers le rez-de-chaussée, bouteille sous le bras. Madame Evergreen en était presque à la fin de son verre et discutait avec un couple à une table au fond. Le reste de la taverne semblait bien se porter. Tant mieux. Heather renouvela la consommation de sa cliente avant de finalement revenir à la table de Thérèse, avec la bouteille, deux coupes propres et un ouvre-bouteille. Elle débouchonna, versa une gorgée dans une des deux coupes et la tendit à la femme aux cheveux roux en s’assurant de bloquer le poignet juste assez pour qu’à l’arrêt de son geste, le liquide rouge fasse quelques tours sur lui-même, dévoilant ses reflets bourgognes.

Patiente, elle attendit d’avoir l’accord de ses clientes avant de leur verser deux verres, puis déposa la bouteille sur la table comme demandé avant de tirer une troisième chaise et de s’y asseoir.

« Ainsi, vous vouliez donc vous entretenir avec moi, dit-elle en appuyant ses avant-bras sur la table, joignant les mains au-dessus de celle-ci. Je me dis que si c’est le cas, ce n’est certainement pas pour parler de la pluie et du beau temps. »

Le moineau regarda tour à tour Thérèse, puis la dame en roux avant d’ajouter :

« Comment puis-je répondre à vos questionnements? »
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