I. Clarence Firewood.

• NOM : Firewood
• PRÉNOM : Clarence
• NATIONALITÉ : Britannique. D’après ce qu’on lui a dit, son père était un marin Chinois venu avec les nombreux cargos, mais né hors mariage, il a été adopté lorsque sa mère s’est mariée à un marchand Anglais.
• ÂGE : 32 ans
• SEXE : Masculin
• ORIENTATION SEXUELLE : Il n’est pas intéressé par ces choses-là, il a un business à monter, ça ne se fera pas tout seul.
• MÉTIER : Publicitaire
• SITUATION FINANCIÈRE : Relativement aisée, il est de la middle class, mais compte bien se mêler à l’aristocratie dans les dix années à venir.
• OCCUPATIONS/PASSIONS :  Les jeux d’argent, visiter des magasins, écouter les ragots, manger de la bonne nourriture, vous savez, ces occupations de erhhm…non juste les occupations de Clarence.
• GROUPE : Divinités
• HISTOIRE D'ORIGINE : Dieu des fourneaux / Stove God (mythologie chinoise)

II. LES DESCRIPTIONS.

« Notre petit Clarence ? C’est un garçon bien aimable, toujours souriant, et il ne ment jamais. »

C’est ce que vous diraient probablement ses parents si vous leur demandiez ce qu’ils pensent de leur fils. Et ils n’ont pas tort. Clarence est un éternel optimiste, il a tendance à voir le bien dans tout le monde…ou du moins, des qualités dans tout le monde ; et parce qu’il n’hésite jamais à complimenter quiconque lui adresse la parole, il apparait comme aimable et sympathique. C’est une première nature chez lui. Disons que considérant la société dans laquelle il vit, et son statut de métis anglo-chinois, parvenir là où il est sans enjôler qui que ce soit aurait été une prouesse sans égale. Malgré tout cela, non, ce n’est pas un menteur, il est certes flatteur mais rarement hypocrite. Pour dire la vérité, il est incapable de monter un mensonge de toutes pièces, et s’il venait à penser négativement de quelqu’un, il se contentera de garder le silence. Et vraiment, d’un certain point de vue, le mensonge par omission n’est qu’une forme de politesse.

« Monsieur Firewood ? Quel incroyable entrepreneur ! Penser qu’il ait pu réussir à monter son affaire malgré ses…circonstances, un véritable exemple ! »

Vous connaissez les valeurs de l’époque. Favorisez le dur labeur et vous parviendrez à grimper l’échelle sociale ! Bien sûr, toute personne réaliste, métis, née hors mariage n’aurait jamais essayé de grimper quoi que ce soit, car vraiment, à quoi bon ? Quelles sont les probabilités pour qu’on puisse réussir à sortir d’une situation sociale précaire ? Mais voilà. Clarence est un éternel optimiste, et il est ambitieux. Alors il n’a jamais perdu du temps à douter de lui-même ou de ses capacités. A la place, il a affronté la ville, le marché et les commerces pour se faire une place, pour se faire un nom. Et d’ici-là quelques années, il a la ferme intention de vivre parmi les plus aisés et profiter des efforts qu’il fournit tous les jours depuis son enfance.

« Clarence Firewood, tsss, j’ai cru qu’il aurait eu de la peine pour moi, en tant que camarade Chinois. Mais il ne pense qu’à lui-même. Je voulais juste un délai plus important pour le payer, mais il a refusé et voilà que je me retrouve endetté ! »

Le publicitaire n’est pas arrivé là où il est en faisant de la charité. Son but est d’accumuler de l’argent, des biens, et de profiter de la vie, pas d’aider les autres quand ils lui doivent des dettes. Typiquement, il brisera le plafond de verre et le reconstruira derrière lui. Ce qui est important, c’est son bien-être, ses priorités à lui. Alors non, il ne rechignera pas à vous arracher des mains vos dernières économies. Après tout, vous lui aviez demandé ses services en toute connaissance de cause. S’il est d’humeur généreuse, il vous laissez partir en vous rappelant que vous lui devez une faveur. Tout est fait dans l’optique d’étendre son commerce. Et si vous pensez que vous aurez sa sympathie à cause de vos origines chinoises, qu’il compatira parce qu’il connait vos difficultés, vous ne pouvez pas être plus dans l’erreur. Clarence porte un dégoût profond pour sa moitié asiatique, sa vie aurait été tellement plus simple sans, à son opinion. Alors il regarde avec haine et dédain tout ce qui lui rappelle d’où il vient.

Si vous demandiez à Clarence ce qu’il pense de son apparence, il vous dirait qu’elle est acceptable. Il ne se trouve ni particulièrement laid ni particulièrement beau. Adéquat est le terme. Vraiment il n’a pas à se plaindre. Il est assez grand, 1m68, et gagne assez d’argent pour se nourrir correctement. Ca le met déjà en avantage par rapport à toute une partie de la population. Mais voilà, ses traits asiatiques le dérangent et l’empêchent de se considérer vraiment en adonis (et vu l’estime qu’il a de lui-même, ce n’est vraiment pas une pensée qui aurait été surprenante).

A première vue ce n’est pas flagrant. Les rues de Londres sont tellement bondées, personne ne porte réellement attention à qui les traversent. Mais à le regarder de plus près…ses cheveux sont beaucoup plus foncés que la plupart des gens. Rejetés sans réel effort en arrière et souvent couverts d’un chapeau, ce n’est pas la caractéristique qui le gène le plus. Ses yeux bridés sont réellement ce qui le concerne le plus. Ils ne sont qu’un rappel de ses origines dont il voudrait bien se passer. Ils représentent les raisons pour lesquelles il a dû fournir autant d’efforts pour arriver jusqu’ici quand sa vie aurait pu être tellement plus simple s’il avait juste été entièrement Anglais. Ce sont là les seuls attraits qui lui font perdre un peu de sa confiance.

Autrement, Clarence se distingue principalement par son sourire. Plaqué sur son visage en quasi permanence, c’est autant une habitude que sa signature. Certains le qualifient de sournois ou carnassier, mais vraiment, c’est juste son sourire habituel, il n’y peut rien. En tant que publicitaire, s’il n’inspire pas la joie et le dynamisme, il devrait probablement changer de métier. C’est ce qu’il pense en tous cas. Donc oui, il projette au monde son optimisme et sa bonne humeur quasi-constante. Et franchement, dans ce Londres maussade, il faut bien au moins ça.

A y repenser, toute son apparence est liée à son métier. Son sourire est vendeur. Sa posture redressée et assurée respire et inspire la confiance. Ses maniérismes, bien que loin d’être aussi policés que ceux des aristocrates, s’éloignent assez des basses gens pour qu’il intègre avec une relative aisance les milieux plus bourgeois. Ses vêtements sont soignés, et les premières choses dans lesquelles Clarence dépense de l’argent. Selon lui, un publicitaire se doit d’être correctement habillé, personne ne prendrait au sérieux quelqu’un qui se dit pouvoir améliorer votre commerce s’il ressemble à un ouvrier.

Concernant son apparence et sa façon de se tenir, Clarence n’a au final qu’une pensée : Son travail est d’encourager le commerce, son premier pas vers le succès est donc de pouvoir vendre ses services. Professionnel, accueillant et dynamisme sont ses maître-mots.    

III. L'HISTOIRE.

S’il ne reniait pas autant sa moitié chinoise, Clarence aurait probablement entendu parler du dieu des fourneaux. Mais il évitait et dédaignait tout ce qui se rapportait à ses origines asiatiques, alors il ne connait rien de  Zao Jun.

Légendes racontent qu’avant d’être un dieu, c’était un homme parmi tant d’autres, avec sa vie et ses défauts, défauts parmi lesquels nous pouvions trouver une certaine addiction aux jeux d’argent. Malchanceux, il perdit tant qu’il dut vendre sa propre femme pour s’acquitter de ses dettes. Mais cela ne suffit pas et il s’enfonça dans la pauvreté au point de demander l’aumône. Par inadvertance, il se retrouva à la porte de son ancienne femme, qui prise de pitié l’invita chez elle, mais son mari rentra des bois dans lesquels il travaillait. De peur, notre homme se jeta dans les fourneaux pour se cacher et n’osa pas en sortir de peur de causer des ennuis, mourant ainsi brûlé.

Peiné par ce manque de fortune, l’empereur de Jade, le nomma Dieu des fourneaux et le chargea de surveiller toutes les familles. Il est ainsi coutume dans la plupart des maisonnées chinoises d’accrocher une effigie de ce fonctionnaire céleste dans leur cuisine et de lui faire des offrandes. Chaque année, on brûle cette image pour qu’il puisse rapporter à l’empereur ce qu’il a observé. Souvent amadoué par des sucreries, il ne parle qu’en bien des foyers, il est parfois même réduit au silence par les offrandes comportant du riz gluant, l’empêchant de rapporter quoi que ce soit.

Telle est l’histoire de Zao Jun, dieu des fourneaux, non pas qu’elle intéresse Clarence Firewood. Mais quelle est l’histoire de ce Clarence me demandez-vous ? Voilà les traces écrites que nous avons à ce sujet.

Nous sommes un empire colonial incomparable, notre richesse est enviée de tous, et à raison. Ainsi le commerce avec les pays de l’Est est compréhensible, l’apport des biens et des cargos est une nécessité pour notre bonne entente, mais il en est assez de cette population chinoise qui grouille nos ports et nos villes. Qu’ils soient confinés à leurs navires ! Il ne fait aucun doute que ces barbares sournois souillent notre terre, salissent nos rues et volent nos filles. Que faire de nos pauvres enfants déshonorées, abandonnées et impuissantes face au futur sombre qui les guette ? Que faire de ces métis nés hors mariage jetés dans les rues ou gardés avec honte, voués à un avenir de misère ? Prévenons ces désastres et contenons les marins d’orient aux ports ! […]

Ce document certifie, qu’en ce vingtième jour de Décembre 1848, à l’église de St Ethelburga Bishopsgate, Londres, moi, père James Carpenter, célèbre le mariage de Thomas Edward Firewood et Margaret Annie Livingstone.

La maison Firewood adopte par la présente l’orphelin Clarence Groves, renommé Clarence Firewood, en ce dix-huit Janvier 1849.


« Sois fort Clarence. » me répète mère tous les jours. C’est ce que je fais.
« Travaille dur Clarence. » me répète père tous les jours. C’est ce que je fais.
L’école est un milieu hostile, les autres enfants sont brutaux, et les adultes sévères. Mais j’obéis à mes parents et j’avance. Les leçons ne sont pas bien difficiles, si ce n’était que ça, ma vie ne serait pas aussi dure. Mais elle l’est, et avant aujourd’hui je n’arrivais pas à trouver pourquoi. Quelle était la raison de cet acharnement que les autres garçons avaient contre moi ?
On me dit que je suis intelligent. On me dit que je suis bon élève.
On me dit aussi que je ne suis qu’un cas de charité, que je devrais avoir honte de moi, que je suis inférieur aux autres parce que je ne suis pas complètement Anglais.
Je suis pourtant né ici. Je lis et écris mieux que la grande majorité de mes camarades. Alors pourquoi ?

Mère me dit de ne pas les écouter, que le fait que mon vrai père soit un marin chinois ne change pas ma valeur. Mais elle a tort. Aux yeux des autres, ça change tout. Sans ça je vivrais mieux, mère vivrait probablement mieux aussi. Tout aurait été mieux si ces chinois n’existaient pas.

J’en ai assez de baisser la tête et de prendre des coups sans rien dire. Je sais ce que je vaux. J’ai juste à écouter mes parents, travailler dur, être fort, et prouver au monde que je suis mieux qu’eux tous.

Augmentation du bénéfice de 20%
Idée de Clarence viable – Publicité possible via presse + crieur pour illettrés.

Clarence Firewood, Publicitaire.
Entrepreneur ou gérant de commerce ? Votre magasin manque d’affluence ? Vos affaires ne sont pas à leur mieux ? Clarence Firewood vient mettre le feu à votre business ! Clarté, efficacité et dynamisme sont ses mots d’ordre. Quelle que soit l’enseigne, il viendra vous aider.
Rendez-vous à l’adresse ci-contre pour plus de détails.
(prix négociable)

« Vous m’avez bien eu Firewood ! Penser que vous bluffiez à un moment si critique du jeu. Vous avez du cran !
- Voyons, voyons. Je suis publicitaire, tout est une question d’évaluation de risques. C’est la même chose pour les paris et jeux de cartes. Maintenant, excusez-moi, je crains ne pas avoir le temps pour une revanche. Ne soyez pas amer mon cher, réconcilions-nous autour d’un bon repas la semaine prochaine.
- Votre chance tournera un jour mon ami ! »

Clarence sortit du bâtiment après avoir empoché ses gains. Chance ? Ce n’était que du talent, et tant qu’il continuerait sur cette voie, il ne ferait que prospérer. Il en était persuadé. Ses affaires progressaient, son portefeuille ne faisait que s’épaissir chaque jour, grâce à son aide, le commerce de ses parents continuait de marcher. La chance n’y était pour rien, il était juste doué.  

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.

Tu es validé !

J'adore ton personnage, j'adore ta manière d'écrire et je n'ai pas pu penser à autre chose en lisant ton histoire que "Ce serait un bon parti pour Alice...". Des bisous et amuse toi bien parmi nous ♥

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