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Suite à l'épidémie de tuberculose et à l’abus de sorcelleries au cours de cette triste période, les Pénitents, une milice sans pitié qui se veut la main armée de Dieu, parcourent toujours les rues. La Reine a-t-elle perdu la tête ou le contrôle ?

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« Quand une étoile tombe... »
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 :: A Fascinating story :: Fiches de personnages :: Fiches abandonnées
Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptyMar 20 Oct - 1:40


La petite fille aux allumettes.

 

 • NOM : Spark.
 • PRÉNOM : Clara.
 • NATIONALITÉ : Anglaise.
 • ÂGE : Dix-sept ans.
 • SEXE : Féminin.
 • ORIENTATION SEXUELLE : Elle aura sans doute consumé sa dernière allumette avant d'avoir pu se poser la question.
 • MÉTIER : Mendicité, prostitution.
 • SITUATION FINANCIÈRE : Misérable.
 • OCCUPATIONS/PASSIONS : Observer les étoiles, penser à sa grand-tante, rêver d'une vie meilleure, craquer des allumettes.
 • GROUPE : Contes.
 • HISTOIRE D'ORIGINE : La Petite Fille aux allumettes, de Hans Christan Andersen. Personnage éponyme.


 
La flamme qui crépite.


 CARACTÈRE

 Envieuse • Découragée • Rêveuse • Endeuillée


Peut-être tes allumettes sont-elles magiques, et à l'origine des images que tu entrevois. Peut-être sont-elles on ne peut plus ordinaires, et t'évertues-tu à les craquer en vain, l'esprit embrumé de visions et infecté d'une douce folie.

Tu ne le sais même plus.

Tu ouvres la petite boîte qui les contient. Ta main tremble un peu. Encore une. Tu la grattes d'un coup sec, et, lentement, une forme vague se dessine devant tes yeux – tu y crois, tu la vois, tu l'imagines, elle n'existe pas, tu sais qu'elle est là. Et te voilà qui contemple avec fascination l'espace vide devant toi, en rêvant de tout ce que tu ne possèdes pas.

Tu aurais pu être l'une de ces douces jeunes femmes, Clara, celles dont les histoires parlent – il t'aurait pour cela suffit de faire face aux aléas de la vie avec courage, gentillesse et bonté. Mais tes  épaules n'ont pas eu la force de porter à elles seules tout le poids de ton infortune. Oh, tu n'es pas une mauvaise fille, et tu ne souhaites de mal à personne. Mais reconnais-le : tu as toujours été incapable de te réjouir du bonheur d'autrui en riant de gaieté.

La vérité est que tu les jalouses, Clara, tous autant qu'ils sont. Les nobles dames dans leur demeure du nord de Londres. Les hommes chaudement vêtus qui déambulent dans les rues. Ceux pouvant se permettre d'ouvrir leur bourse sans s'inquiéter de rien. Tu te consumes d'envie en apercevant la fumée des cheminées, qui s'élève l'hiver au dessus des toits. Dieu, tu donnerais tout pour être à leur place – attablée face à des monceaux de victuailles, et, pourquoi pas, enveloppée d'un épais manteau.

Mais il n'en sera jamais rien... et tu le sais, n'est-ce pas ? Depuis la disparition de ta grand-tante, tu vis – tu survis – au jour le jour, bras baissés, cœur blessé, n'attendant plus quoique ce soit. Tu te doutes bien que ta situation ne changera pas. Et quand bien même une chance se présenterait, tu serais capable d'échouer en voulant la saisir, toute absorbée – piégée, enfermée – que tu es par tes enivrantes illusions. C'est qu'elles sont si lumineuses, si réconfortantes, les apparitions que tu penses admirer...

Cratch, encore une allumette. « C'est la dernière », te répètes-tu à chaque fois.


 PHYSIQUE


Un crépitement déchire l'air. La flamme danse devant la pâleur de ton visage, vient souligner d'ombre tes traits trop creusés, et s'éteint aussi subitement qu'elle n'est apparue. Pendant quelques secondes, tu observes d'un œil vide la tige de bois restée entre tes doigts rougis.

Toi non plus, tu ne vivras pas longtemps.

Ta silhouette est aussi chétive qu'une allumette – tout au plus un mètre cinquante-trois, et bien trop peu de kilos. Teint cireux, lèvres gercées, paupières qui, si on les soulevait, révéleraient une surface anormalement blanchâtre. Et tes jambes, regarde-les ! Si maigres. Elles ne te porteront sans doute pas éternellement.

Tu ressembles à une flamme vacillante, Clara, qu'un rien pourrait souffler.

Une flamme qui n'éclaire déjà presque plus.

Tu as froid, n'est-ce pas ? Et faim. Ton être entier respire la misère. Tu arpentes les ruelles du South London, cheveux blonds nattés, visage sale, emmitouflée dans des guenilles qui dissimulent les traces de coups de ton père, et d'autres marques dont la honte t'interdit de parler. Les gestes plein d'hésitation, d'humiliation, lorsque tu te résous à mendier. La démarche tremblante, alors que tu croises le regard d'un homme, et comprends avec effroi et dégoût qu'il te reste toujours un autre moyen de ramener de l'argent à la maison. Et pendant tout ce temps, Clara, le regard ailleurs.

Le regard éteint.

Depuis la mort de ta grand-tante, l'étincelle de vie qui habitait tes prunelles grises a disparu. Voilà quatre ans que, l'air absent, tu sembles fixer un point invisible. Que ton sourire ne s'adresse plus à personne en particulier. Tu l'aimais tant. Tu crois encore sentir sa main douce et ridée, toute chaude dans la tienne. Mais tu sais, Clara,  tu ne deviendras probablement jamais, comme elle, une vieille femme à la peau parcheminée. Toi dont le le corps est si frêle, si maladif... comment le pourrais-tu ?

La vie t'aura quittée bien avant.


 
L'étoile qui file.


 
Ça commence avec une gosse qui erre pieds nus dans les rues glaciales, un soir de Saint-Sylvestre. Ça commence avec des paquets d'allumettes impossibles à vendre, un cœur serré d'angoisse à l'idée de rentrer sans ramener le moindre sous, et la décision de ne pas rentrer cette nuit-là.

Ça continue avec la neige boueuse, le froid aux tripes, l'indifférence des passants. Avec une allumette qui craque, parce que la tentation est trop forte – une, puis deux, puis trois. Et pour chaque flamme, une illusion. Un somptueux repas, un poêle, un arbre de Noël. L'atmosphère est si chaleureuse, si fascinante, qu'à chaque allumette, la misère de la réalité se fait un peu plus oublier.

Jusqu'à ce que cela se termine.

Ça s'achève avec une étoile qui file dans le ciel, et l'enfant qui se remémore les paroles de sa défunte grand-mère – « Lorsqu’une étoile tombe, c’est qu’une âme monte à Dieu. ». Sans comprendre que cette fois, il s'agit d'elle. Que c'est sa propre vie qui s'échappe, alors qu'apparaît devant elle le spectre de son aïeule bien-aimée. « Emmène-moi avec toi », la supplie-t-elle. Grand-mère, ne me laisse pas. Je veux partir à tes côtés.

Et pour empêcher la vision de s'évanouir, elle gratte jusqu'à la dernière de ses allumettes.

Elle avait l'air si souriante, si heureuse, au matin, lorsque l'on a retrouvé son cadavre bleui par le froid.

* * *

Et puis ça recommence.

Tu aurais pu renaître comtesse, musicien, bourgeoise, politicien. Et pourtant, voilà qu'à nouveau tu évolues dans une atmosphère pétrie de pauvreté, te glisses dans des allées qu'aucune jeune fille digne de ce nom ne s'abaisse à fréquenter, et laisses la nécessité guider tes actes. C'est à se demander, Clara, si cela valait vraiment le coup d'écrire ton histoire une seconde fois.

*

Ça recommence avec une autre vieille femme – une obscure grand-tante, qui n'a rien d'un ange de tendresse, rouspète souvent, et ne t'a jamais rien dit de plus poétique que « de toute façon, on finira tous par crever ». Pas d'étoile filante. Pas d'étoile qui tombe. Mais une présence constante, solide. C'est elle qui t'élève, t'apprend à raccommoder un vêtement qui l'a déjà été quatre fois, à cuisiner lorsque tu manques d'ingrédients, à écrire ton nom et déchiffrer les mots les plus simples. Elle qui te sermonne avec sévérité, répond à tes questions en marmonnant, et t'accorde de l'attention là où ton ramoneur de père ne se souvient de ton existence que lorsqu'il est furieux après toi. C'est elle qui est tout, Clara.

Et c'est elle qui, un soir de 1881, ferme définitivement les yeux.

C'est à ce moment que tu aurais souhaité que cela s'arrête. Sans en avoir conscience, peut-être même es-tu intimement persuadée que tu ne vas pas tarder à là rejoindre – dans une autre histoire, un scénario oublié, n'est-ce pas ce qui s'est produit ? Mais il faut te rendre à l'évidence, Clara. Cette fois-ci, elle est partie toute seule.

Sans toi.

*

Ça a recommencé, ça se poursuit, ça ne finit pas, et c'est sans doute cela qui est le plus douloureux. Cette vie qui continue. Cette obligation de s'occuper du logis, de tenter de se procurer de la nourriture peu coûteuse, de sortir alors que tes yeux sont encore rougis et que ton nez coule toujours. Ce temps qui passe. Et ce deuil que tu ne parviens pas à faire – comme une plaie qui refuse de cicatriser et qui, régulièrement, s'infecte de nouveau.

En toute franchise, ton existence est si pathétique, Clara, que ça en devient drôle. Presque ridicule. Mais regarde-toi, enfin ! T'es pauvre, orpheline d'une mère, fille d'un père qui ne t'as jamais témoigné la moindre affection, et tu pleures la disparition d'un être qui t'était infiniment précieux – la totale, et aucune fin heureuse ne semble se profiler à l'horizon. Pire encore, ta santé se dégrade au fil des années. Votre situation financière aussi. Tu en viens parfois, pour te procurer de quoi subsister, à avoir recours à un marchandage plus charnel dont ta grand-tante aurait pâli – et tu comprends que jamais plus tu ne pourras te marier.

*

Ton p'tit miracle à toi arrive un beau jour sous la forme d'un paquet d'allumettes, que te remet discrètement le fils d'un habitant d'une rue voisine, avec qui tu t'es toujours bien entendue. « C'est un cadeau, d'accord ? Mais shh, Clara, attention à la Reine ! » – et lorsqu'il te murmure ça, tu comprends aussitôt d'où provient son présent. Alors tu le caches. Tu hésites à t'en servir. Tu ne veux pas le gâcher. Mais lorsque l'on est dans le besoin immédiat, on ne peut se permettre de constituer des réserves, aussi finis-tu par utiliser l'une des allumettes, un soir, pour allumer un feu.

Tu la craques contre le rebord d'une pierre. Tes yeux s'écarquillent. Lentement, il te semble, dans l'air, voir quelque chose se dessiner.

Est-ce dû à la flamme, à la fumée ? À un gaz qui s'en dégagerait subtilement, en raison des matériaux de la forêt enchantée avec lesquels elle aurait pu être conçue ? Peut-être l'effet aurait-il dû être minime, et est-il accru par la faible résistance que ton corps possède, depuis que ta condition physique s'est détériorée ? Qui sait... mais tu la vois bel et bien, n'est-ce pas ? Cette image informe, qui ne ressemble à rien. Et qui ressemble à tout. Tu crois y reconnaître de la nourriture... un poulet farci... un feu... ou peut-être même les traits de ta regrettée grand-tante. Tu crois y reconnaître tout ce que tu souhaites secrètement contempler. Et c'est si rassurant, Clara... Si envoûtant.

Avant même que tu ne t'en rendes compte, tes doigts glissent déjà vers la boîte pour y piocher une seconde allumette.

*

Aujourd'hui, tu en conserves toujours une petite boîte au fond de ta poche. La plupart des allumettes qu'elle contient n'ont plus rien de magique – t'en procurer régulièrement serait bien trop onéreux, et tu rodes rarement du côté du marché noir sans être accompagnée de ton voisin. Et pourtant, tes visions ne cessent pas. Qu'est-ce qui est le plus inquiétant, Clara ? Les effets que ces objets enchantés ont pu avoir sur ta santé, ou le fait que, même lorsqu'ils ne le sont pas, ta tête est tout aussi pleine d'hallucinations ?

C'est devenu ton petit rituel. Craquer une allumette, dès que cela ne va pas. Une, puis deux, puis trois.


 
DERRIÈRE L'ECRAN.

Prénom/Surnom: Lazuli.
Âge  : 21 bougies.
Autres comptes : L'autre laideron de cygne, là.
Comment avez-vous découvert le forum : Par partenariat, si mes souvenirs sont bons !
Comment trouvez-vous le forum : L'ambiance est exécrable, je ne fais un double compte que dans un élan de pur masochisme. Tout est parfait, vous êtes parfait ♥.
Avatar du personnage : Image originale de l'artiste Aoshiki.

 
 
FICHE PAR FALLEN SWALLOW

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The Cheshire Cat
Chester Winks
Messages : 1062
Penny Black : 966
Date d'inscription : 18/12/2014
Age : 34

Feuille de personnage
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The Cheshire Cat
Chester Winks
MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptyMar 20 Oct - 1:49
Jolie petite flamme ♥️

Cet avatar est décidément trop classe *-*

Bonne chance pour l'histoire ! Évite de trop la relire et recommencer, surtout maintenant que tu es lancée :gné:
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Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptyMar 20 Oct - 1:57
Merciii Chester ♥ ~ !

*planque discrètement la quatrième version de sa fiche* Fff recommencer, moi ? Trop pas, pour qui me prends-tu. (Non sans rire, j'essaie de poster la suite dès que possible o/ !)
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Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptyMar 20 Oct - 23:23
Bienvenue! ou re-bienvenue?

En tout cas, j'ai hâte de voir ce que ça va donner!
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MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptyVen 23 Oct - 19:25
WOW *_*

claaass l'ava
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MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptySam 24 Oct - 16:57
Merci beaucoup, tous les deux >w< !

Fiche terminée ! Je suis prête à encaisser la modération ¤w¤.
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Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptySam 24 Oct - 19:27


   
Tu es validé !

   


   
— QUELLE SURPRISE... Te voilà validée. Non mais sérieusement, j'ai pleuré toutes les larmes de mon pitit corps avec l'envie de lui faire des câlins. La pauvre petite marchande d'Allumettes. Raaaah... Have fun avec ce personnage... Si je puis dire.  —


   

   Tu peux maintenant aller rp sur le forum ainsi que sur la chatbox (sans en abuser). N'oublie pas maintenant d'aller réserver ton avatar, afin d'être unique en ton genre. Nous nous occupons d'ajouter automatiquement sur la liste l'origine de ton personnage s'il est réincarnation.
   Si tu n'as pas encore de partenaire(s) en vue, tu peux faire une recherche rp et/ou une demande de liens qui déboucherait éventuellement sur un topic. Ensuite, tu peux créer une fiche pour gérer tout ceci. Si besoin, tu peux demander un logement, et enfin mais surtout, si tu as des suggestions ou d'autres demandes, n'hésite pas à contacter l'administration.

   Amuse-toi bien !

   Le staff ~

   


   
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Invité
Anonymous
Invité
MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » EmptySam 24 Oct - 19:38
Oooh merci beaucoup Alice :calin: ! (Bien sûr que je vais avoir du fun avec elle è.é, j'y crois.)
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MessageSujet: Re: « Quand une étoile tombe... » « Quand une étoile tombe... » Empty
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