I. Grace Wurly.

• NOM : Grace
• PRÉNOM : Wurly
• ÂGE : 26
• SEXE : Féminin
• ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle
• MÉTIER : Restauratrice
• SITUATION FINANCIÈRE : Bonne
• OCCUPATIONS/PASSIONS : Son métier et le divertissement sous de nombreuses formes...
• GROUPE : Contes
• HISTOIRE D'ORIGINE : Hansel et Gretel

II. LES DESCRIPTIONS.

 Faire tourner un restaurant n'est pas à proprement parler une activité reposante, que ce soit pour le corps ou pour les nerfs. Le personnel doit être dirigé à la baguette et d'une main ferme et c'est tout à fait le cas. Et si vous n'avez pas compris que les véhémentes réprimandes que vous venez d'essuyer n'ont rien de personnel mais ont au contraire pour but d'assurer un avenir à votre poste... Eh bien, séchez vos larmes et retournez travailler, correctement cette fois! Ou rentrez chez vous, beaucoup de monde est tenté par votre place.
La patronne manque de tact, soit. Elle peut être une vraie peste, c'est vrai aussi. Mais il faut reconnaître que son affaire est rondement menée; la salle et les cuisines sont toujours propres, les clients repus et contents et les employés sont payés à l'heure.
Et puis, elle n'est pas si méchante que certains voudraient bien le faire croire. C'est bien elle qui offre les repas de Noël et de Pâques à l'orphelinat chaque année. Et elle se rend sur place! Et pas pour leur servir l'ignoble gruau qui constitue leur ordinaire. On assure qu'elle se rendrait là bas avec de la nourriture provenant de la réserve de son propre restaurant et, piochant parmi la main d'oeuvre disponible, emmène six ou sept garçons avec elle en cuisine, où ils s'enferment de l'après-midi jusqu'au soir pour préparer le dîner. On dit même qu'elle s’assoit avec eux à table et chante les cantiques en leur compagnie. Mais ça, personne ne veut le confirmer. Propager des ragots sur cette femme n'est pas perçu comme étant une bonne idée.
Avec tout le bien qu'elle fait et tous ces efforts, on peut lui pardonner de n'être point encore mariée. Elle a pourtant bien des prétendants, que son sourire charmeur attire comme des abeilles dans un champ de fleurs. " Certains pour une nuit ou deux, mais pour la vie aucun d'eux". Voilà ce qu'elle répond lorsqu'on lui demande quand elle compte se caser pour de bon. Autant en profiter tant qu'elle est encore assez jeune, et les employés ne s'en plaignent pas; elle est en général plus calme quand elle n'a pas passé la nuit précédente seule. Mais une fois encore, personne n'ira le crier haut et fort, de peur que les fesses de l'importun ne servent à fourbir les cuivres.

  C'est une grande femme que la patronne, elle doit bien faire un mètre quatre-vingt. Elle a bien tout en bons nombre et proportions et à sa place. Ses cheveux sont blonds et longs et elle les natte et les relève en dégageant sa nuque lorsqu'elle est en cuisine. En dehors du travail, elle les libère et ils s'écoulent en une cascade dorée sur ses épaules et jusqu'à sa poitrine qu'elle a assez généreuse pour vous échauffer et suffisamment mesurée pour tenir bien haut. Si votre regard s'y pose, le sien l'attirera bien assez vite à lui. Ses  yeux d'un vert clair profond vous foudroieront ou bien vous envoûterons selon les circonstances.  Sa peau est pâle et unie, sans tache ou bouton, vous aurez peut-être la chance de voir certains de ses grains de beauté. Si c'est le cas, ne lui parlez pas des brûlures que vous aurez tôt de fait de remarquer et qui dessinent un drapé en forme de faux rose et lisse de sa hanche droite jusque sous la poitrine; comme si une flamme unique l'avait enlacée et maintenue jusqu'à imprimer sa forme sur sa chair.
Elle a la taille assez fine pour se permettre de porter soie et velours et ne pas ressembler à une fameuse pâtisserie française faisant l'apologie des nonnes. Mais elle préfère louer ce genre d'atours qu'elle ne porte que lorsque les circonstances l’exigent. Elle se contente d'ordinaire de robes sobres et élégantes, peu lui importe qu'elles soient ou non sombres, on reconnaît de toutes façons que tout accoutrement lui sied.  

III. L'HISTOIRE.

Abandonnés par leurs parents; qui ne peuvent plus les nourrir, en pleine forêt, Hansel et Gretel se perdent en cherchant le chemin du retour.
C'est plongés dans le plus grand désarroi qu'ils tombent comme par miracle sur une maison merveilleuse faite de pain d'épices et de sucreries.
Les deux enfants, que leur errance a affamé sautent sans demander leur reste sur la maison et commencent à en grignoter murs et tuiles.
Interrompant cette cène gargantuesque, une vieille sorcière sort avec fracas de la maison et y entraîne les deux vandales ahuris pour les jeter dans une cage.
La sorcière ayant un sacré penchant cannibale, elle se met en tête d'engraisser le petit Hansel afin de le rôtir pour le manger. Elle oblige donc Gretel à cuisiner des semaines durant pour engraisser son frère. Chaque jour, elle demande à Hansel de lui tendre un doigt à travers la grille, qu'elle tate pour déterminer s'il est assez gras. Cependant, Hansel lui tend toujours un os de poulet qu'il a gardé d'un de ses repas. La sorcière finit par perdre patience et décide de manger Hansel, maigre ou pas. Elle intime à Gretel l'ordre de préparer le four, puis d'y entrer pour vérifier qu'il est bien chaud. Voyant là sa dernière chance, la fillette affirme ne pas savoir comment s'y prendre. La sorcière, exaspérée, rentre elle même dans le four pour lui montrer comment faire. Gretel en profite immédiatement pour pousser la sorcière et refermer sur elle la lourde porte de fonte.
Les deux enfants s'échappent, volant au passage les bijoux et autres joyaux que possédait en quantité la sorcière.
Ils parviennent à rentrer chez eux grâce à deux cygnes qui les prennent sur leur dos et les raccompagnent le long de la rivière.
Gretel descend de son cygne, tend la main à Hansel et...

Et elle se réveille, comme souvent, en ayant envie de vomir.  Ce rêve récurrent la met toujours dans cet état... Sans doute parce que les protagonistes y ont des visages qu'elle connaissait...
Et les flammes du four... Elle fit glisser sa main le long de la cicatrice. Ce contact était depuis longtemps indolore, mais elle grimaça tout de même. Elle n'aimait pas se souvenir...

Quand leurs parents moururent sous les sabots d'un attelage paniqué, la tante Barbara devint folle et l'on mis Grace et Hans à l'orphelinat, parce que personne n'avait plus assez d'esprit dans leur famille pour les envoyer dans un vrai pensionnat.
Grace apprit à cuisiner en traînant sans cesse dans les jupons de la cuisinière; seule membre sympathique du personnel de l'établissement. La vieille Suzie lui montra comment elle préparai les repas de la directrice, ce qui expliqua en partie aux yeux de la fillette pourquoi les enfants se plaignaient de ne point assez manger.
Hans quand à lui, chahutai avec les autres gamins, et s'enfuyait parfois avec certains d'entre eux pendant des heures avant de revenir pour le souper.
Il encaissa bon nombre de coups de bâton réglementaires pendant leur séjour. Personne ne les adopta jamais, car personne n'adoptai jamais quiconque.
Quand Grace eut quatorze ans, le frère et la soeur furent considéré comme assez grands pour s'occuper de leurs affaires et de cette vieille folle de Barbara Yagester.
On les mis donc dehors.
La vieille possédait plusieurs appartements qui étaient en location et rapportaient assez d'argent pour que la fratrie puisse vivre convenablement en s'occupant du mieux possible de la vieille tante.
Un soir dans les quinze de Grace, la jeune fille fut réveillée dans la nuit par les cris de Hans et de Barbara. C'était chose habituelle que les crises de folie de la vieille et ils alternaient les gardes auprès d'elle tous les soirs. Mais d'habitude elle était seule à crier. Se disant que quelque chose allait de travers, Grace sauta du lit et dévala les escaliers. Quand elle déboula dans le salon, elle s'arrêta net.
L'ombre nette de Barbara se découpait sur le parquet ciré, semblable à celle d'un démon de livre d'images. La vieille folle criait en ricanant "Voilà comment on prépare un rôti! Voilà!", et elle donnait des coups de pied dans les bûches et des coups de tisonnier dans le feu qui hurlait dans la cheminée.
Le feu qui hurlait...
"Oh mon dieu!" C'est Hans qu'elle maintenait dans le feu à grands cris et coups.
Grace se précipita sur la vieille tante qu'elle n'avait jamais aimé et se jeta de tout son poids contre elle. La folle reçu le choc dans le dos et de plein fouet et bascula aussi dans l'âtre. Renouvelant les gestes qu'elle venait de voir, Grace tenta de maintenir la vieille dans le feu à grands coups, tout en attrapant son frère. Peine perdue, au moment où elle assurait sa prise sur la chair roussie de son frère, Barbara donna une violente ruade qui l'envoya glisser sur le parquet quelques mètres plus loin, serrant son frère contre elle.
La vieille se releva, couverte de flammes, toujours criant et se saisit du tisonnier.
"Tu as gâché le dîner! Rends le moi!" Et elle s'acharna quelques secondes à essayer d'arracher Hans des bras de sa sœur sans penser une seule fois à se servir du tisonnier. Grace tint prise.
La vieille hurla à plein poumons et sortit de la maison en courant, hatisant ainsi les flammes qui la dévoraient.
On raconte qu'elle hurlait encore "Il faut remplacer le rôti!" lorsqu'elle s'éteignit quelques minutes plus tard aux portes de l'orphelinat.

Parmi les possessions dont Grace hérita se trouvaient cette maison, plusieurs appartements et un restaurant fermé depuis bien longtemps et à l'abandon.
Grace vendit la maison et les appartements (elle en conserva un pour son usage personnel) et utilisa l'argent pour payer une belle tombe de marbre blanc pour Hans et remettre le restaurant en état.
De cette nuit elle se rappelle chaque détail chaque fois que sa cicatrice la tiraille.

IV. DERRIÈRE L'ECRAN.

Tu es validé !

— God, j'ai adoré ton histoire J'adore ce parallèle avec le vrai conte ! C'est pour ça que j'aime notre contexte, c'est toujours un plaisir de lire comment les gens réadaptent les livres :bouhahah: Par contre, comme je suppose que Hans est la réincarnation d'Hansel, je devrais l'ajouter à la liste des contes en tant que personnage mort. Histoire qu'un autre Hansel ne débarque pas ~ Je ne pourrais pas faire ça à chaque fois, en fait, je crois surtout que tu seras une rare exception, parce que ça me semble nécessaire pour garder l’expérience de ton personnage. Et parce que c'est cool comme ça  :biglove: ~
Bref ! Je papote, mais en fait tu es validée :D Bon rp ! —

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